Il n’aura échappé à personne que la situation politique actuelle en France suit celle de beaucoup de pays européens, avec une montée en puissance des mouvements d’extrême droite. En tant que collectif revendiquant son positionnement général à l’extrême gauche du spectre politique, cette situation nous désole particulièrement. Cependant la tristesse et la colère ne doivent pas supplanter l’énergie de la lutte et c’est à cette dernière que nous souhaitons faire appel chez celles et ceux qui nous lisent.
Le collectif est composé de personnes présentant diverses sensibilités politiques, certaines allant contre toute participation à l’appareil électoral. Cependant, l’intégralité des membres de ZEM reconnaît et porte à cœur la lutte contre toutes les discriminations quelles qu’elles soient. Les problèmes de racisme, d’antisémitisme, de validisme, les discriminations envers les camarades LGBTQ+ ou le classisme, pour ne citer que celles-ci, sont systémiques dans la société française.
Aujourd’hui, la gauche électorale doit faire face à de nombreuses critiques. Elle doit faire face aux critiques en trahison. Certains sont inquiets de voir telle ou telle tendance politique rejoindre le Nouveau Front Populaire. Pourtant, cela devrait plutôt nous rassurer : devant l’ennemi principal, même les parties les moins attendues de la société se lèvent. Sans présupposer des rapports de force post-élection, nous ne nous trompons pas d’ennemi: c’est et cela reste le fascisme.
Cette gauche électorale doit faire face aux critiques en antisémitisme. Il y a depuis longtemps des problèmes d’antisémitisme dans les mouvements de gauche, comme il y a des problèmes par rapport à toutes les autres discriminations. Cependant, malgré le déni et l’ignorance dont font preuve certains sur les questions d’antisémitisme à gauche, ces dernières ne forment pas le cœur des projets de société de la gauche, contrairement à l’extrême-droite et aux récents gouvernements.
Elle doit faire face aux critiques en caporalisme. Beaucoup s’accusent mutuellement de rechercher le pouvoir ou de vouloir faire perdre la gauche en se mettant en avant. Ces débats montrent l’échec du mouvement collectif, pourtant à la base des combats de gauche. Mais qu’importe le nom de tel·le ou tel·le si il ou elle finit inéligible, voire en prison, sous un gouvernement d’extrême-droite.
Il est donc nécessaire de le formuler clairement: le fascisme est un danger immédiat et critique pour les minorités, pour les mouvements de gauche et la pratique de la démocratie. Et puisque c’est de ce dont on parle, c’est en un pour la pensée critique et la recherche scientifique.
C’est pourquoi nous appelons les camarades qui le peuvent à se mobiliser contre la menace de l’extrême-droite, dans les urnes et dans la rue, car, et on ne le répète jamais assez, l’action politique ne se limite pas à glisser des bulletins de vote régulièrement dans l’année.
Tous et toutes uni·e·s contre l’extrême-droite et ses marchepieds.
Le collectif ZEM.
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