Nous étudierons dans cet article l’hypothèse selon laquelle la pensée rationaliste, de par sa prétention à se baser sur des arguments scientifiques et rationnels, peut se penser comme apolitique et axiologiquement neutre. Nous parlons ici de rationalisme dans l’acception suivante1 : “Tournure d’esprit, mode de pensée qui n’accorde de valeur qu’à la raison, à la pensée logique.” En particulier, on retrouvera principalement les rationalistes dans les communautés sceptiques et athées militantes, puisque celles-ci voient la rationalité scientifique comme une valeur essentielle pouvant être érigée comme étendard politique. Du fait de cette constante référence aux sciences dures, les rationalistes pourront présenter une inclination au mépris (ou du moins à l’incompréhension) des sciences humaines, car prétendument basées sur une épistémologie non-scientifique si ce n’est gangrénées par le militantisme des chercheur·se·s qui contaminerait leur recherche sans qu’ils en aient conscience. Au delà du fait que ce rejet démontre une méconnaissance profonde de l’épistémologie en sciences humaines2, cela révèle en filigrane un positionnement politique que nous tenterons d’expliciter dans cet article.
Le courant rationaliste en France a une longue histoire de militantisme, mais celui que nous étudierons ici est plus récent et nous provient des États-Unis. C’est un mouvement de pensée qui prône le modèle des sciences naturelles pour analyser les problèmes politiques, et qui se revendique de la philosophie des Lumières pour promouvoir une pensée libérale et rationaliste3. On les appelle parfois les Alt-Libs en référence à certaines similitudes politiques qu’ils partagent avec l’Alt-Right américaine :
C’est en particulier une communauté très engagée dans les free-speech wars aux États-Unis. Ce sont les conflits qui agitent principalement certains campus américains depuis une dizaine d’année, où on observe des tensions croissantes entre certains professeurs ou conférenciers et des militant·e·s anti-oppression — péjorativement appelé·e·s Social Justice Warriors (SJW) dans la vaste galaxie de leurs opposants. L’autre cheval de bataille de ces Alt-Libs, c’est l’héritage de la philosophie des Lumières : le rationalisme et le libéralisme (économique et philosophique). Cela fait que les Alt-Libs agrègent beaucoup d’éléments des milieux sceptiques, nouveaux athées et libertariens, qui se retrouvent dans l’idée que la vérité scientifique est un bon guide politique et moral, et qu‘il faut respecter les choix des individus car ils performent ainsi leur libre arbitre.
La raison et le libre arbitre sont les deux concepts fondamentaux de la pensée libérale-rationaliste. Il n’est donc pas étonnant qu’elle séduise un large éventail de personnes qui s’identifient diversement à ces concepts. Par exemple, tous les sceptiques ne sont pas libertariens et inversement, mais ils peuvent se rejoindre sur la critique rationaliste du militantisme anti-oppression, ou sur la conception psychologisante des rapports sociaux. Il n’y a donc pas d’unité politique dans ce mouvement de pensée, mais il existe des figures récurrentes, issues d’horizons politiques et philosophiques différents : Dawkins, Harris, Pinker, Sommers, Peterson, Damore, Rubin, Shermer, etc. Ce qui les réunit tous c’est leur approche rationaliste de la politique : ils seront prompt à invoquer LA science — la seule et unique4— pour faire passer un argument politique adverse comme inculte et faux. Cela consiste à produire des études scientifiques visant à montrer que les arguments politiques de leurs adversaires ne sont pas bon scientifiquement, quitte à utiliser la technique rhétorique de l’homme de paille. On le voit très souvent mis en oeuvre lorsqu’il est question d’attaquer les arguments des militant·e·s anti-oppression : les Alt-libs auront tendance à présenter spontanément des études de psychologie cognitive ou évolutionniste, et à les discuter hors-sol, dans le champ politique. Cela aurait pour effet de montrer que l’argumentaire SJW serait a-scientifique (donc faux), mais c’est sans compter sur 1) le fait que le champ politique n’est pas un champ scientifique, 2) les Alt-Libs véhiculent eux-mêmes des aberrations et des approximations scientifiques, inhérentes au fait d’extraire une étude de son contexte épistémologique d’énonciation pour l’analyser d’une manière politisée, et 3) montrent souvent une méconnaissance non négligeable des épistémologies des sciences humaines, et de l’histoire et la philosophie des sciences en général.
La caution scientifique d‘une neutralité axiologique
Comme les sciences formelles et les sciences naturelles forment une institution très respectée dans nos sociétés modernes, l’appel à la science et à la rationalité sont des cautions intellectuelles importantes pour les milieux libéraux rationalistes. Cela leur permet de conférer plus de poids à leur argumentaire, et d’esquiver habilement toute accusation de parti-pris idéologique. Nous verrons par la suite qu’en réalité ceci n’est qu’un écran de fumée et que la porosité avec les milieux conservateurs est plus qu’actée.
Lorsqu’ils sollicitent la science à leurs côtés, les tenants de cette pensée mettront en avant les faits, l’empirisme, les études statistiques, les méta-analyses, etc. Sans pour autant être des spécialistes des sujets en questions, ils transportent dans la place publique des résultats scientifiques encore en débat, ou qui mériteraient au moins d’être accompagnés d’explications mesurées sur la portée et les biais épistémologiques dont ces études peuvent souffrir. Leur représentation de la science est une démarche intellectuelle rationnelle et basée sur des observations quantifiables, qui aboutirait à un socle de vérités indubitables — c’est en fait l’image vernaculaire des sciences de la nature. Or, la plupart des libéraux rationalistes ne sont pas des connaisseurs des questions inhérentes à la philosophie ou à l’histoire des sciences. Ils oublient ainsi que leur conception “pure” de la science est historiquement et socialement située :
« Le discours de la “science pure” et indépendante est un discours que les savants ont eux-mêmes créé et qu’ils ont constamment tenté de transformer en système normatif. Ce discours a pris sa forme définitive au XIXème siècle, moment à partir duquel il a joué un rôle culturel décisif. Élaboré dans le cadre des institutions académiques et universitaires, il a contribué à légitimer les “savants” et les “intellectuels” en en faisant des personnages au-dessus de la mêlée, des personnages dédiés à la seule connaissance et au bien public, des personnages “désintéressés”. »5
Mais c’est aussi précisément en invoquant l’image populaire de l’unicité et de l’absoluité de la vérité scientifique que l’argumentaire libéral-rationaliste entend se draper d’une apparente neutralité axiologique. En effet, comment pourrait-on accuser quelqu’un de parti-pris idéologique s’il a la science à ses côtés ? Il se trouve en réalité que le fonctionnement de la science obéit à des logiques sociales qui se répercutent dans le contenu même des énoncés scientifiques. Ainsi, en sollicitant une image pure et apolitique de la science, les libéraux rationalistes nient cinquante années de recherche en philosophie, en histoire et en sociologie des sciences.
Leur apparente neutralité est accentuée par la propension qu’ils ont eux mêmes à se définir comme étant au centre, ou en dehors de l’axe politique traditionnel, dans un souci de distinction. Cela se retrouve dans plusieurs textes de la mouvance, comme dans le Google Memo6 où James Damore donne grossièrement les “biais” des idéologies de gauche et de droite :
« Aucun des deux bords n’a raison à 100% et les deux points de vue sont nécessaires au bon fonctionnement de la société ou, dans le cas présent, de l’entreprise. Une compagnie qui penche trop à droite pourrait être lente à réagir, trop hiérarchique, et méfiante envers les autres. De l’autre côté, une compagnie trop à gauche cherchera toujours le changement (dégradant ainsi certains services possiblement très appréciés), diversifiera trop ses intérêts (ignorant ou ayant honte de son coeur de métier), et fera trop confiance à ses employés et ses concurrents. »
Contrairement à la hiérarchie subjective qu’on observe usuellement en politique (“ma pensée est meilleure que la tienne”), on observe ici une volonté de présenter les valeurs morales de la gauche et la droite comme complémentaires. D’après cette idée, pour qu’une société fonctionne bien, il faut une gauche et une droite fonctionnelles, que les Alt-Libs se gardent bien d’appuyer mais aiment à commenter. Ce procédé argumentatif a pour but — sous prétexte de ne pas prendre parti — de leur conférer l’apparence d’avoir une position extérieure à l’axe politique traditionnel. Ce centrisme rhétorique assumé est une caractéristique de la mouvance libérale-rationaliste, et a engendré un certain nombre de manifestes7. Le fait de se revendiquer d’un “nouveau centre” s’appuie notamment sur l’idée que la droite et la gauche partagent le même extrémisme politique aux franges :
« Lorsqu’il est bien compris, le centrisme est un système philosophique cohérent qui a pour but de guider les changements politiques et sociaux en évitant l’occurrence de phases violentes ou révolutionnaires. Le centriste, en ce sens, pense que la meilleure manière d’atteindre le progrès politique et culturel passe par la prudence, la tempérance et le compromis, et pas par l’extrémisme, le radicalisme et la violence. »8
Renvoyer dos à dos l’extrême droite conservatrice “pré-moderne” et l’extrême gauche progressiste “post-moderne” est une stratégie rhétorique pour paraître lucide et mesuré. La spécificité des milieux Alt-Libs, c’est qu’ils invoquent la science pour justifier cette position politique au milieu du continuum, tout en se distinguant des centristes historiques. À la différence de ces derniers, les Alt-Libs ne sont jamais force de proposition dans les débats politiques : ils émettront toujours des critiques des discours de droite et de gauche grâce à des statistiques ou à de la psychologie évolutionniste mais ne défendront aucune cause, si ce n’est le free-speech. Cela se manifeste dans la plupart des discours libéraux-rationalistes : ils se revendiquent a-politiques, mais soulignent l’importance d’une gauche et d’une droite, pour que la parole — surtout la leur — ne soit pas accaparée par un parti unique et totalitaire.
La caution intellectuelle de la science leur permet de se prémunir à leurs yeux des critiques politiques et morales, et caractérise leur position politique : se placer en tant qu’arbitres — ou consultants scientifiques — de la joute entre droite et gauche. En réalité, la plupart des manifestes Alt-Libs sont pour un centrisme affichant un attachement aux valeurs occidentales du système représentatif et du marché libre, et renvoyant dos à dos le militantisme d’extrême-gauche et celui d’extrême-droite. Or, ce faisant, ils soutiennent le statu quo et le maintien des structures sociales et politiques existantes, puisque leur prétendue neutralité cela revient à faire le jeu de celles et ceux qui détiennent le pouvoir. Car comme le disait Sartre, refuser de choisir, c’est encore choisir, et dans le cas présent c’est implicitement contribuer à perpétuer les systèmes de domination.
Ainsi, un argumentaire typique des milieux Alt-Libs part d’une conclusion de la psychologie évolutionniste pour en conclure que la démocratie occidentale et le marché-libre sont les choses les plus admirables que l’homme ait pu créer :
« Comme le conservateur, le centrist part d’un constat pessimiste sur la nature humaine : elle est défectueuse (en religion, on dirait qu’elle est pécheresse). Les humains ne sont pas infiniment modifiables et perfectibles. Ils ne peuvent pas user la raison pour complètement transcender leur pulsions primaires et leurs biais cognitifs. Notre compréhension la plus complète de la nature humaine aujourd’hui vient des sciences de l’évolution, qui suggèrent fortement que les humains sont “conçus” pour vivre dans des sociétés de petite taille; et qu’ils sont limités, communautaires, biaisés, portés sur la violence et sur la compétition pour améliorer leur statut, et qu’ils présentent tous les traits d’un inéluctable tribalisme. […]
Comme les humains sont prompts à privilégier leurs proches et leur tribu par rapport à des étrangers, un ordre social structuré basé sur un système de lois est difficile à mettre en place. En effet, beaucoup de groupes sociaux n’ont à l’heure actuelle pas dépassé une structure sociale népotiste basée sur des affinités tribales et sur les caprices de ceux qui détiennent le pouvoir. Ainsi, les accomplissements de la civilisation occidentale — marchés libres, traitement équitable devant la loi, procédures d’enquête transparentes — devrait inspirer de l’admiration et du respect. »9
Cette argumentation ethnocentrée et aveugle à toutes les logiques de domination qui traversent toute structure sociale illustre combien les libéraux rationalistes ne prennent pas en compte les sciences humaines — et surtout la sociologie — dans leur analyse. Ce n’est donc pas étonnant qu’ils les critiquent vertement, sous prétexte d’une prétendue absence de rigueur scientifique, et d’un supposé parti-pris gauchiste qui rendrait la sociologie militante et normative10. Cela s’observe d’ailleurs beaucoup dans la pensée libertarienne11.
Le mouvement Alt-Lib comme force réactionnaire
Au delà de ces constats assez basiques, il semble que les libéraux rationalistes soient plus portés sur la critique du militantisme progressiste que conservateur. En effet, dans ce dernier cas, la critique a été menée de longue date et bien souvent la droite conservatrice est vue comme une force réactionnaire, dont les liens avec l’extrême droite fascisante sont reconnus. La droite conservatrice englobe aussi les franges religieuses traditionalistes et qui peuvent être — surtout aux États-Unis — a-scientifiques voire anti-scientifiques. Cela fait donc bien longtemps que la critique rationaliste de l’extrême-droite ou du conservatisme existe, et elle est bien connue. Par contre, ce qui est nouveau dans le mouvement Alt-Lib, c’est que cette critique rationaliste se porte maintenant aussi contre l’extrême-gauche.
Par exemple, beaucoup de témoignages issus de gens de cette mouvance convergent dans le même sens : après avoir été progressistes un certain nombre d’années, ces individus témoignent avoir été choqués par le manque de rationalité ou de cohérence de certains arguments diffusés dans cette famille politique, et ont fini par prendre leur distance12. Ils prennent notamment en grippe les militant·e·s anti-oppressions en les accusant de soutenir une idéologie identitaire et anti-scientifique, parfois même qualifiée de totalitaire car elle voudrait étouffer les voix qui n’iraient pas dans son sens. En effet, si les libéraux-rationalistes se battent explicitement pour quelque chose, c’est le free-speech— comprendre ici la liberté d’expression à l’américaine, où l’on peut quasiment tout dire. Or le militantisme pour la justice sociale se bat justement contre l’accaparement de la parole par les dominants, et cela entraîne mécaniquement une résistance, une réaction de défense des dominants. Ainsi, dans tout l’éventail des argumentaires s’opposant aux militant·e·s de la justice sociale, la pensée libérale-rationaliste apparaît comme une proposition politique nouvelle et structurée.
Ce statut réactionnaire et politisé sera bien entendu nié par tous les tenants de la pensée Alt-Lib, qui se prétendent centristes et neutres, mais un faisceau d’indices met en évidence la porosité des cloisons que les libéraux-rationalistes revendiquent mettre entre eux et certaines idées racistes ou anti-féministes. Aux États-Unis, c’est la proximité médiatique et intellectuelle avec l’Alt-Right tandis qu’en France ce sera celle avec Causeur et le Printemps Républicain. Ainsi la gauche progressive est vue d’un très mauvais oeil, en vertu de sa supposée propension à se dire vertueuse et sa volonté de rendre universels ses principes moraux, le fameux “délit de bien pensance”. Les libéraux-rationalistes se moquent même en la qualifiant de “gauche régressive”, puisqu’à leurs yeux elle s’opposerait aux valeurs de liberté et de modernité défendues par les Lumières en leur temps.
L’opposition des milieux libertariens et rationalistes au militantisme anti-oppression est systématique et condescendante. Le narratif militant de gauche s’appuyant principalement sur la recherche en sciences humaines, les rationalistes auront tôt fait d’attaquer et de dévaluer ces domaines, sous prétexte qu’ils seraient a-scientifiques parce qu’ils ne correspondraient pas à l’idéal épistémologique des sciences de la nature. Au delà du fait que cela démontre une ignorance des épistémologies des sciences humaines et du fonctionnement des sciences en général, cet argument est un choix éminemment politique. D’autre part, le fait de maintenir la confusion entre recherche en sciences sociales et discours militant a pour but de décrédibiliser les sciences humaines en les faisant passer pour une idéologie gauchiste a-scientifique. Cela permet ensuite de critiquer plus facilement le discours militant prônant plus de justice sociale. Car comment ce discours pourrait être véridique si les arguments scientifiques qu’il invoque sont faux et contredits par la psychologie évolutionniste ? Au final, en cassant le narratif sociologique des militant·e·s anti-oppression, les libéraux rationalistes entendent démontrer que le fond politique de leur discours est mauvais, si ce n’est totalitaire. Or, ne pas reconnaître la séparation entre recherche scientifique et appropriation politique de ces résultats par les militant·e·s, et ne pas prendre acte du contenu du discours militant ni même essayer de le comprendre, cela dénote d’une mauvaise foi politique ou d’un aveuglement intellectuel sur le fonctionnement des mouvements sociaux.
La position médiane que le mouvement Alt-Lib prétend tenir dans l’axe gauche-droite — ou dans le quadrant politique — est donc d’une grande utilité rhétorique. En s’arrogeant une légitimité scientifique, ils peuvent se poser comme les arbitres des joutes politiques usuelles. En renvoyant dos à dos extrême-gauche et extrême-droite, ils minimisent la portée des idées réactionnaires portées par cette dernière. En louant la nécessité d’avoir deux camps et deux champs de valeurs qui s’opposent pour que le débat démocratique ait lieu, ils réhabilitent implicitement des valeurs conservatrices qui sont pour certaines incroyablement oppressives envers les minorités. En revendiquant leur centralité comme une nécessité éthique et scientifique, ils font passer comme honorable et courageuse une position politique qui sert leurs intérêts : maintenir le statu quo et conserver leurs privilèges.
Au final, les libéraux-rationalistes se caractérisent par un appel récurrent à la science pour que, par effet de halo, sa légitimité rejaillisse sur eux. Le détournement politique a lieu lorsque, de ce fait, ils se prétendent axiologiquement neutres. Bien que cette pensée semble sincère, elle se base sur une représentation biaisée de ce qu’est la science, et qui nie toute la philosophie, l’histoire et la sociologie des sciences des cinquante dernières années. Cette prétendue neutralité n’est qu’un écran de fumée puisqu’en réalité, il semble que les libéraux-rationalistes forment une force réactionnaire d’un nouveau type, plus rationnel et plus habile mais pas moins dogmatique.
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Article reproduit du site kumokun.fr avec l’aimable autorisation de l’auteur.
Notes :
- C’est la définition B. 2. du Cnrtl.
- L’épistémologie en sciences humaines est bien entendue différente de celle des sciences naturelles, mais cela ne veut pas dire qu’elle induit une science moins rigoureuse ou moins objective. Cette question est précisément l’objet de recherches en sociologie et en philosophie des sciences.
- Une bonne description de ce mouvement est faite dans ce thread, ou ici et là.
- Nous parlerons tout au long de “la” science au lieu de “les” sciences pour accentuer la manière dont les rationalistes admirent et idéalisent la démarche empirico-déductive des sciences naturelles.
- Pestre, Dominique. Introduction aux Science Studies, Paris, La Découverte, coll. « Repères », 2006, p. 96.
- Le “Google Memo” est un manifeste écrit par James Damore s’élevant contre les politiques de promotion d’égalité au sein de Google. Il représente un cas d’école d’argumentaire libéral rationaliste (Damore se qualifie lui-même de libertarien).
- Notamment deux articles sortis fin août 2017 sur des revues Alt-Libs : un sur Quillette, et l’autre sur Areo.
- Citation issue de l’article de Quillette et traduite ici en Français.
- Citation issue du même article de Quillette que précédemment.
- On se rappelle à ce sujet toute l’effervescence qui avait agité la communauté sceptique francophone fin 2017 à la publication d’un livre grand public de Gérald Bronner visant à décrédibiliser la sociologie dite “critique”. Le débunkage point par point de cet ouvrage se trouve dans les carnets Zilsel.
- Voir cet autre article approfondissant les spécificités de l’anti-féminisme libertarien.
- Voir par exemple cette vidéo, où on voit Dave Rubin du “Rubin Report” — une émission plébiscitée dans les milieux Alt-Libs — expliquer pourquoi il a quitté la gauche progressive.